[Remédiation] Cours sur le genre horrifique et ses sous-genres
Dans ce cours vous allez parcourir la définition du genre du cinéma d'horreur et comment celui-ci s'est déployé en différents sous-genre à travers une filmographie dédiées aux œuvres des années 70.
1. Le genre du cinéma d'horreur
1.6. Le Slasher
Certainement le sous-genre le plus populaire et le plus exploité, le slasher regroupe de nombreux filmes devenus cultes comme Scream, Massacre à la tronçonneuse ou Halloween.
On retrouve généralement un tueur masqué qui poursuit et assassine à coup d’arme blanche démesurée un groupe d’amis, souvent des adolescents, à la fois soudé et divisé, puéril et responsable. Le vrai visage du tueur se révèle souvent à la fin, lorsque l’unique survivant, en général une femme, réussit à se déjouer de lui. La particularité du slasher est qu’il met en avant le tueur fou, de par son histoire, son mode opératoire et son accoutrement. On se souvient davantage du meurtrier que de ceux qui doivent le combattre, ce qui fait de lui une sorte de mythe.
Les inspirateurs du genre sont deux films de 1960, Psychose d’Alfred Hitchcock et Le Voyeur de Michael Powell, même s’ils ne sont pas les premiers à mettre en scène un psychopathe qui tue à l’arme blanche. Mais ce sont Black Christmas de Bob Clark (1974), et surtout Halloween : La Nuit des masques de John Carpenter en 1978 qui lancent véritablement le genre. Leur succès sera à l’origine d’une vague de slashers dans les années qui suivirent.
Après la surexploitation du genre via les multiples suites de Vendredi 13, Halloween ou Freddy, et de nombreux succédanés, le slasher se heurte à la lassitude du public et tombe en désuétude à la fin des années 80.
En 1996, Wes Craven renouvelle le genre avec Scream : il reprend les ingrédients de la vieille recette pour mieux les détourner et s’en moquer. Il réussit à réveiller l’intérêt des spectateurs et à renouer avec le succès, à tel point qu’il lance à lui seul une nouvelle vague de slashers plus communément appelés « neo slashers », comprenant des titres comme Souviens-toi… l’été dernier, Urban Legend ou l’épisode anniversaire d’« Halloween », Halloween, 20 ans après. Presque toutes les œuvres-phares des années 70-80 ont également droit à leur remake : Massacre à la tronçonneuse en 2003, Black Christmas en 2006, Halloween en 2007, Vendredi 13 en 2009, Les griffes de la nuit en 2010.
Qui n’a pas un jour goûté à ce fameux cocktail populaire sans cesse imité et même parodié (Scary Movie), avec son bol de pop-corn et une bonne dose de second degré ? Pas l’ombre d’un début de réflexion dans ce sous-genre parfois cynique et systématiquement sanglant. Pour remplir son cahier des charges, le slasher doit faire couler le sang et faire tomber les têtes. Le tout en laissant suffisamment de séquences apaisées pour laisser respirer les éternels adolescents auxquels il s’adresse.
Source : http://www.linflux.com/art/vous-reprendrez-bien-une-petite-tasse-depouvante-darling/