[Remédiation] Cours sur le genre horrifique et ses sous-genres
1. Le genre du cinéma d'horreur
1.9. Le found footage (enregistrement trouvé)
Littéralement, « enregistrement trouvé ». Le genre relève d’abord d’un procédé technique, la caméra subjective. Il est généralement utilisé ponctuellement, pour appuyer un effet : par exemple, le fait qu’un personnage regarde à travers des jumelles. La tension est encore plus palpable grâce à la caméra à l’épaule, car les mouvements du caméraman rendent plus crédible le point de vue humain.
Mais le found footage est devenu bien plus qu’une technique. C’est un genre utilisant, en le poussant à son maximum, les effets et techniques développés autour de la caméra subjective. Il consiste à présenter une partie ou la totalité d’un film comme étant un enregistrement vidéo authentique. La plupart du temps celui-ci est filmé par les protagonistes de l’histoire, souvent portés disparus ou morts. Les images sont prises sur le vif et la caméra fait intégralement partie de l’action. Le found footage est le genre idéal pour réaliser un film d’horreur à bas coût. Le fait que les images soient prises sur le vif justifient une qualité visuelle et sonore volontairement dégradées… Tout cela servant parfois d’excuse au manque de moyens techniques et à la qualité de la réalisation.
Parmi les films les plus marquants de ce genre, on en trouve certains qui ne sont pas des films d’horreur, notamment le Punishment Park de Peter Watkins (1971).
Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato (1981) est un film particulièrement important, qui relève de plusieurs sous-genres. Il est d’abord le found footage qui a le plus marqué les esprits pendant des décennies, jusqu’au fameux Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez (1999). Celui-ci demeure le film le plus rentable de l’histoire en indépendant et a donné un nouveau souffle au genre. Apparaissent ensuite des films tels que Rec, la franchise à succès Paranormal Activity, Redacted, V/H/S, The Troll hunter, etc.
Source : http://www.linflux.com/art/vous-reprendrez-bien-une-petite-tasse-depouvante-darling/